La migration des oiseaux – هجرة الطيور

La voie de migration de l'Atlantique Est qui traverse le Maroc est au centre de la carte en rouge.

تعد ظاهرة هجرة الطيور واحدة من أكبر التحركات الموسمية المنتظمة والمتزامنة في مملكة الحيوان. تقوم أنواع مختلفة من الطيور برحلات طويلة بين مناطق التكاثر إلى التشتية. بفضل عدة عوامل، يمكن للطيور المهاجرة تحديد حِقْبَة الهجرة بدقة. من بينها يمكننا أن نذكر نسبة مدة النهار ومدة الليل أو الفترة الضوئية. يؤدي هذا إلى العديد من التغييرات الفسيولوجية والسلوكية عند الطيور لإعدادها لرحلتها الطويلة. من أجل الوصول إلى وجهتها، لا تختار الطيور المهاجرة طرقها عشوائياً، ولكنها تتبع مسارات محددة تشمل الموائل المناسبة حيث يمكنهم التوقف للراحة وإعادة الإمداد (معظمها على شكل دهون) على طول الطريق، متجنبتاً حد الإمكان المناطق الخالية (من ماء ومأكل)

قد تشترك عدة أنواع في نفس طريق الهجرة. في الأساس، هناك ثماني مسارات هجرة للطيور في العالم: ثلاث مسارات هجرة داخل الأمريكيتين، وثلاثة مسارات هجرة بين أوراسيا (أوروبا+أسيا) وأفريقيا، ومسار هجرة آسيا الوسطى، وأخيرا مسار هجرة شرق آسيا. يتمتع المغرب بامتياز موقعه في وَسَط إحدى المسارات الرئيسية والمسمى بـ « مسار  شرق المحيط الأطلسي » الذي يستخدمه ملايين الطيور المهاجرة من منطقة القطب الشمالي في كندا وسيبريا إلى جنوب إفريقيا، تستخدم الطيور المعالم السطحية (الخطوط الساحلية والجبال وما إلى ذلك) ومواقع النجوم للملاحة (تحديد مواقعها). لكن الشيء الأكثر روعة هو استخدامها للمجال المغناطيسي للأرض للتوجيه

 الهجرة ظاهرة معقدة يمر بها عدد كبير من الطيور كل عام. لقد طورت الطيور المهاجرة على مر السنين العديد من التكيفات الفسيولوجية والتركيبات البنيوية والسلوكية التي تفيدها بشكل كبير عند الشروع في مثل هذه الرحلات الشاقة. ومع ذلك، فإن التطورات التكنولوجية والفلاحية في العقود الأخيرة بدأت تؤثر سلبيا على ظاهرة الهجرة. يمكن للعديد من الأنشطة البشرية أن تعطل بشكل مباشر أو غير مباشر هذه الهجرات. و يمكن أن يكون للأنشطة مثل الأسر غير القانوني والصيد الجائر والتسمم والصعق الكهربائي تأثير مدمر على الطيور. فقدان الموائل، بسبب التوسع الزراعي والحضري من بين أمور أخرى، وكذلك تغير المناخ له أيضا تأثير سلبي للغاية على الطيور

La migration des oiseaux

Le phénomène de migration des oiseaux est l’un des plus grands mouvements saisonniers réguliers (deux fois par an) et synchronisés du règne animal. Différentes espèces d’oiseaux entreprennent un long voyage entre leurs aires de reproduction et celles d’hivernage. Les oiseaux migrateurs représentent environ un cinquième de toutes les espèces d’oiseaux. Leur diversité est remarquable à plusieurs égards, que ce soit en termes de phylogénie, de répartition géographique ou de taille, entre autres. Pour illustrer cette dernière caractéristique, prenons l’exemple du Colibri calliope, qui est le plus petit oiseau migrateur, avec une longueur de 7 à 10 cm et un poids de 2 à 3 g. À l’opposé, la Grande Outarde est l’oiseau migrateur le plus lourd, pouvant atteindre un poids impressionnant de 21 kg.

Un autre chiffre remarquable est celui de la Sterne arctique qui ne migre pas moins de 70 000 km chaque année ; ainsi au moment où elle atteint la sénescence (ou vieillissement), elle aura comptabilisé approximativement 2,4 millions de kilomètres de distance parcourue entre l’Arctique et l’Antarctique. Un autre oiseau impressionnant, de groupe des limicoles, est la Barge rousse. Avec un poids moyen de 450 g et une envergure de 70-80 cm, cet oiseau peut voler jusqu’à 12 000 km sans escale. Il vole de l’Alaska à la Nouvelle-Zélande en 11 jours, ce qui en fait le plus long vol sans escale connu de tous les oiseaux.

Le photopériodisme, c’est-à-dire le rapport entre la durée du jour et celle de la nuit, est le principal « précurseur » de la migration. Il en résulte des changements physiologiques et éthologiques importants, comme l’agitation migratoire (pendant la nuit) et l’augmentation du dépôt de graisse juste avant le début de la migration. La graisse, avec la masse protéique, forme le principal « carburant » lors de la migration, c’est pourquoi on voit des oiseaux maigres juste après avoir traversé une barrière écologique majeure, comme le Grand Sahara.

Afin d’atteindre leurs destinations, les oiseaux migrateurs ne choisissent pas leurs trajets au hasard, mais ils suivent des itinéraires établis qui comprennent des habitats appropriés où ils peuvent s’arrêter pour se reposer et « faire le plein » (= dépôt de graisse) en cours de route, en évitant les grandes zones désertes (où il n’y a ni l’eau ni la nourriture). Plusieurs espèces peuvent partager le même trajet de migration. En gros, il existe huit voies de migration au monde : trois voies de migration dans le continent américain, trois voies de migration entre l’Eurasie et l’Afrique, la voie de migration centre Asiatique et la voie de migration d’Asie de l’Est-Australasie.  

Le Maroc a le privilège d’être situé au centre de l’une des principales voies de migration, nommée la voie de migration de l’Atlantique Est (East Atlantic Flyway), qui est utilisé par des millions d’oiseaux depuis la région arctique du Canada, du Groenland et la Sibérie jusqu’à l’Afrique australe.

La voie de migration de l'Atlantique Est qui traverse le Maroc est au centre de la carte en rouge.
La voie de migration de l’Atlantique Est qui traverse le Maroc est au centre de la carte en rouge.

Pendant leurs migrations, les oiseaux utilisent les repères de surface (littorales, montagnes, …) et la position des étoiles pour la navigation. Mais de loin, le plus fascinant est l’utilisation durant la nuit du champ magnétique terrestre pour se guider.

La migration est un phénomène complexe qu’effectue chaque année un grand nombre d’oiseaux. Ils ont évolué au fil des années de nombreuses adaptations physiologiques, anatomiques et éthologiques qui leur sont d’une grande utilité lorsqu’ils se lancent dans des voyages aussi fastidieux. Cependant, le développement humain récent perturbe ce phénomène migratoire intercontinental. De nombreuses activités humaines peuvent perturber directement ou indirectement ces migrations. Des activités telles que la capture illégale, le braconnage, l’empoisonnement et l’électrocution peuvent avoir un impact dévastateur sur les oiseaux. La perte d’habitat, due à l’expansion agricole et urbaine entre autres, ainsi que le changement climatique ont aussi un impact très négatif sur des oiseaux.

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