Des images largement diffusées par certains médias montrent des jeunes de la ville de Fnidaq qui maltraitent un vautour fauve. Cet oiseau fait partie des cinq individus relâchés le 07 février 2017 à Jbel Moussa, dans le cadre d’un essai de réintroduction de l’espèce dans la nature. Ce vautour a montré lors de sa libération des difficultés à regagner le milieu naturel ; après sa récupération, il subit des soins avant d’être de nouveau relâché. Il est à signaler qu’une équipe locale du GREPOM (Rachid El Khamlichi et Mohamed Amezian) assure depuis longtemps le suivi des rapaces dans le Site d’Intérêt Biologique et Ecologique de Jbel Moussa. Avant même le lâcher de vautours opéré le 07 février, cette équipe a récupéré plusieurs rapaces en difficulté, qu’elle a nourris et soignés avant de les relâcher. Ces rapaces sont signalés à ladite équipe par les habitants-mêmes des douars de Jbel Moussa et ses environs, qui sont bien sensibilisés à l’importance de ces vautours. En 2016, une vingtaine de jeunes ont ainsi participé avec cette équipe à la création d’un espace de nourrissage de vautours.
Le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification et ses partenaires dans l’opération de libération de vautours à Jbel Moussa se sont mobilisés, avec l’aide des autorités locales, pour la mise en place d’un dispositif en mesure d’assurer le succès de cet essai de réintroduction. Vu que ce genre de mutilations d’oiseaux est fréquent au Maroc, la sensibilisation du public constitue un volet majeur de ce dispositif. Par ailleurs, suite à une requête formulée par le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification, le Procureur Général du Roi a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de capture et de mutilation de cet oiseau et en identifier les responsables.
Medi 1 TV : Intervention de Rachid El Khamlichi coordinateur régional du GREPOM/BirdLife Maroc