Le Vautour fauve reprend son cycle de reproduction au Maroc

Le Vautour fauve se reproduit au niveau du SIBE Jbel Moussa au Maroc après 40 ans d’absence, grâce aux efforts fournis par le Département des Eaux et Forêts (DEF) en partenariat avec le GREPOM/Birdlife Maroc.

C’est au nord du Maroc, précisément au niveau du majestueux Jbel Moussa, où le programme de réintroduction du Vautour fauve a été lancé en mois de Juin 2020 par le Département des Eaux et Forêts en partenariat avec GREPOM/Birdlife Maroc

Le programme consiste à la réhabilitation de vautours récupérés en état de détresse lors de périodes de migration annuelles, et qui sont mis dans des parcs zoologiques pour recevoir les soins nécessaires. Ainsi, en Juin 2020, 10 vautours adultes ont été transférés du Parc Dream Village de Mohammadia vers le Centre de Réhabilitation des Vautours (CRV) Jbel Moussa afin de passer une période d’acclimatation et d’entrainement avant d’être relâchés dans la nature durant cette période un suivi éthologique rapproché des vautours (adaptation des individus, formation de couples, signes de nidification…), en plus d’un apport alimentaire régulier ont été assurés conjointement entre les équipes du DEF et du GREPOM/BirdLife.

Six mois plus tard, en Janvier 2021 pendant  la période de reproduction de cette espèce  8 des 10 vautours ont pu être relâchés dans la nature dans l’espoir de se reproduire en liberté et d’inciter les vautours sauvages de la région à reprendre ce comportement. Le suivi des individus relâchés a permis l’observation d’indices de reproduction dans la nature dès la fin du mois de Janviers avec formation des couples et d’accouplements.

Il est à signaler que parmi les 5 espèces de Vautours qui nichait au Maroc, trois sont disparu, à savoir le Vautour moine (Aegypius monachus) éteinte à l’état sauvage comme nicheur au début du 20ème siècle, le Vautour Oricou (Torgostracheliotos) éteinte à l’état sauvage au milieu du 20ème siècle, et le Vautour fauve (Gyps fulvus) éteinte à l’état sauvage comme nicheur ou deuxième moitié du 20ème siècle. Les causes de leur disparition les plus incriminées sont le manque de nourriture, la persécution humaine directe par le braconnage, l’empoisonnement et la perte d’habitat. Les deux autres, notamment le Gypaète barbu (Gypaetusbarbatus) et le Vautour percnoptère (Neophron percnopterus) se reproduisant encore au pays,en Moyen et Haut Atlas.

Les vautours sont des éléments essentiels au fonctionnement des écosystèmes, en éliminant les animaux morts, ils contribuent à limiter les épidémies et les pollutions organiques du milieu (l’eau notamment), ainsi qu’au développement local comme des espèces attrayantes pour le tourisme ornithologique (Birdwatching).    

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.