Le Maroc a actuellement 38 sites inscrits sur la liste des zones humides d’importance internationale (Sites Ramsar).
A travers des publications mensuelles vous allez découvrir sur notre page l’un de ces sites d’intérêt national et international qui recèlent une richesse de flore et de faune importante et constituent des refuges pour des multitudes d’oiseaux migrateurs.
Le site RAMSAR de SIDI BOUGHABA
Le site est situé sur la rive gauche de l’embouchure de l’oued Sebou, à 13 km au sud de la ville de Kénitra.
Il a une forme allongée (6 km sur 300-800 m); ses eaux sont saumâtres mais de salinité très variable dans le temps et dans l’espace.
Le lac est entouré par une forêt naturelle de Genévrier rouge, cette formation considérée comme dernier vestige d’une végétation naturelle qui aurait occupé les dunes atlantiques marocaines.
Cette formation donne au lac une certaine originalité, dans la mesure où elle le différencie des autres lacs atlantiques marocains.
Merja sidi Boughaba est un site de passage et d’hivernage de la plupart des oiseaux migrateurs transitant par la voie atlantique marocaine, il offre aussi un des meilleurs sites de nidification d’oiseaux, notamment de la Sarcelle marbrée, et l’Erismature à tête blanche l’espèce qui fut à l’origine de son inscription sur la liste Ramsar.
Les espèces observées, entre autres, sont des foulques à crête, des grèbes huppés, des flamants roses, des canards souchets et des busards des roseaux.
Le site abritant au moins deux populations importantes pour le maintien de la biodiversité : Hibou du Cap Asio capensis, Bihoreau gris.
Le site RAMSAR LAC AFENOURIR
Le lac Afenourir est classé « Site RAMSAR » depuis 1980.
C’est un lac naturel de haute altitude (1 798 m), et qui s’étend sur 800 ha dans le Moyen Atlas où il fait partie du territoire du parc National d’Ifrane.
Son nom est d’origine Amazigh » Af » qui signifie le sein et » Aourir » qui désigne la colline.
Cette nomination est liée au fait que le lac a toujours joué un rôle nourricier primordial pour le cheptel et la pérennité des activités agricoles de la population locale dans cette zone montagneuse.
La richesse ornithologique est représenté par plus de 30 espèces d’oiseaux qui peuvent être observés sur le lac parmi eux: la Foulque macroule, la Foulque à crête, le grèbe à cou noir, Héron cendré…
Les Oiseaux donnent à cet étang un certain intérêt qui encourage à le maintenir comme site RAMSAR ce qui fait de lui aussi un site ornithologique.
L’observatoire des oiseaux vous permet d’admirer ce merveilleux spectacle ornithologique.
Le lac est un véritable lieu de découverte, de repos et de connexion avec la nature.
Le site RAMSAR CAP DES 3 FOURCHES
Le Cap des Trois Fourches est un vaste promontoire montagneux de l’Afrique du Nord, il est situé à 25 km de la ville de Nador et il s’avance d’une vingtaine de kilomètres dans la mer Méditerranée.
Le Cap des Trois Fourches est une zone humide côtière méditerranéenne située à l’extrémité d’un long cap, caractérisée par des eaux très limpides, des falaises maritimes hautes, des îlots maritimes et des plages graveleuses.
Elle est classée Site RAMSAR parce qu’elle abrite des espèces vulnérables/menacées à l’échelle méditerranéenne (Patelle géante et Patelle de Safi) ou à l’échelle mondiale (Phoque moine, Goéland d’Audouine , Tortue Caouanne , Grand Dauphin, Dauphin commun et Rorqual commun).
Le site RAMSAR ARCHIPEL ET DES DUNES D’ESSAOUIRA
Le Site de l’Archipel et des Dunes d’Essaouira, d’une superficie de 4.000 ha, est un site côtier atlantique dont la partie insulaire (avec ou sans la partie dunaire) est :
– classée comme Réserve de chasse en 1962,
– classée comme Réserve biologique permanente en 1980,
– identifiée comme Site d’intérêt biologique et écologique (SIBE) en 1996,
– classée comme Zone Humide d’Importance Internationale sur la liste de la Convention de Ramsar en 2005.
Le Site est composé de dunes de sable littorales fixées par plusieurs ceintures de végétation arborées, d’une succession de petites zones humides périurbaines (représentant le vestige de l’ancien chenal qui séparait l’île sur laquelle a été bâtie la ville d’Essaouira du continent) et d’un ensemble d’îles et îlots rocheux, seul Archipel de la côte atlantique marocaine. Cette structure en archipel est due à l’érosion de la côte marine provoquée par l’écoulement de l’Oued Ksob qui a creusé des chenaux et isolé un certain nombre d’identités insulaires ; le substratum rocheux étant composé de sable consolidé ce qui a permis le découpage de la côte.
L’Archipel abrite actuellement la plus importante et la plus dense colonie de Faucon d’Eléonore (environ 1.500 couples en 2018 et 2019), espèce considérée pourtant comme typiquement méditerranéenne et dont l’ensemble de la population migre vers Madagascar pour hiverner. Après une période de déclin prononcé du au braconnage et à diverses perturbations humaines, l’Archipel d’Essaouira a été classé en 1980 comme Réserve Biologique Permanente ; depuis, l’effectif de la population n’a cessé d’augmenter. C’est actuellement, la plus spectaculaire et la plus réussie des mesures de conservation de la biodiversité au Maroc.
L’Archipel abrite plusieurs autres populations d’oiseaux dont le Grand Cormoran marocain (endémique du pays) et la plus importante colonie du Goéland leucophée du Maroc. Il abrite trois espèces de Reptiles et un Mammifère introduit (le Lapin de garenne).
Les zones humides périurbaines accueillent aussi un contingent d’oiseaux diversifiés qui demande à être mieux étudié et valorisé.
Par ailleurs, l’exemple de la fixation des dunes de sables par les diverses ceintures de végétation (notamment le Genévrier rouge et le Thuya) est un cas d’école à enseigner ; ce travail a permis de préserver la ville d’Essaouira (et son Patrimoine Culturel et Naturel) de l’ensablement.
L’ensemble du site (archipel, dunes et zones humides périurbaines) présente végétation riche et diversifiée avec notamment plusieurs espèces d’intérêt patrimonial.