Le Maroc est un pays de contraste et de diversité naturels d’excellence, ses montagnes, ses forêts, ses rivières, son désert, ses collines, ses plateaux et ses plages, lui permet d’abriter une diversité faunistique et floristique importante à savoir les oiseaux.
Dans le but de promouvoir la connaissance de l’avifaune marocaine, nous partageons avec vous des informations sur les oiseaux d’intérêt patrimonial au Maroc.
Connaissez-vous la Spatule Blanche?
La Spatule blanche est caractérisée par un plumage entièrement blanc et par son long bec noir à extrémité jaune ressemblant à une cuillère. Ses longues pattes non palmées sont de couleur noire.
Le plumage nuptial se distingue par la présence de longues plumes (aigrette) derrière la tête formant une huppe, par une bande jaunâtre sur leurs poitrines et par un collier de peau nue de couleur safran sous le bec.
Les juvéniles et les sub-adultes sont reconnaissables par les rémiges de couleur noire, ainsi que par la pâleur de la couleur du bec.
Elle garde le cou tendu en vol en alternant les battues rapides de ses ailes avec un long vol plané.
Son bec spatulé lui permet de filtrer l’eau et de retenir toutes sortes d’invertébrés et de petits vertébrés (petits crustacés, vers, larves d’insectes, petits poissons,…).
La Spatule blanche est un oiseau qui se reproduit dans de grandes colonies très denses, dans des petites colonies ou d’une manière solitaire. Au Maroc, cette espèce niche dans deux petites colonies. Les nids sont installés sur des arbres (Barrage Oued El Maleh) ou sur des buisons (Mdiq)
La Spatule blanche habite les grandes zones humides littorales et de l’intérieur. Elle a besoin pour se nourrir de grandes étendues d’eau libre peu profonde, et pour nidifier d’arbres ou arbustes car sa nidification coloniale est le plus souvent arboricole.
Le nombre de couple au Maroc est max 20 couples dans la colonie du Nord installée sur le cordon dunaire entre la ville de Mdiq et Kabila Marina et 22 couples dans la colonie du Barrage Oued El Malleh à 25 km au sud-est de Casablanca
Dès mars, les Spatules blanches adultes reviennent à leur colonie de nidification, arboricole le plus souvent, mais aussi palustre. Après la formation des couples, ils construisent un nid fait de branchettes et d’autres matériaux. La taille de la ponte est 2-6 œufs. Incubation 24-28 jours. Les petits commencent à voler à 7 semaines, et leur maturité sexuelle n’interviendra qu’à l’âge de 3 ou 4 ans.
La plus grande menace historique pour les Spatules est la perte d’habitats d’alimentation et de reproduction. La plus importante cause de mortalité pour la population est-atlantique pendant la migration est le braconnage et les collisions contre les câbles électriques.
Erismature à tête blanche
𝗖𝗼𝗻𝗻𝗮𝗶𝘀𝘀𝗲𝘇-𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗹’𝗘𝗿𝗶𝘀𝗺𝗮𝘁𝘂𝗿𝗲 𝗮̀ 𝘁𝗲̂𝘁𝗲 𝗯𝗹𝗮𝗻𝗰𝗵𝗲 ?
C’est un petit canard plongeur de forme rondelette, ses pattes sont situées très en arrière de son corps, lui permettant d’être un excellent nageur.
Il privilège les lacs petits et fermés, d’eau peu profondes avec une végétation dense et abondante (phragmites, typha, etc.).
L’Erismature à tête blanche est omnivore et se nourrit de végétaux, de graines et de larves d’insectes en plus de mollusques et petits crustacés.
Il est polygyne, le mâle forme un couple avec plusieurs femelles. Ce canard ne vole pas beaucoup en général ; il préfère se mettre à l’abri en nageant.
La population mondiale de l’Erismature à tête blanche, classée en danger par l’UICN, connaît une diminution des ses effectifs est estimée actuellement à 23.000-27.000 individus. Au Maroc, sa population a connu une augmentation durant les dernières années, dépassant les 600 individus en 2015, et son aire de nidification s’est élargie.
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Sources : Rapport sur le Recensement Hivernal d’Oiseaux d’Eau au Maroc 2011-2015
http://wpe.wetlands.org/
www.iucnredlist.org
Faucon d’Éléonore
Connaissez-vous le Faucon d’Eléonore?
Le Faucon d’Éléonore est un rapace de taille moyenne, il niche au niveau des îles-îlots et sur les falaises marines.
Le Maroc possède deux colonies atlantiques de cette espèce : une sur l’Archipel d’Essaouira (environ 1500 couples) qui est la plus importante dans le monde, et l’autre à Sidi Moussa au nord de Salé (environ 20 à 30 couples), qui représente la seule colonie continentale, toutes les autres colonies sont insulaires.
En dehors de la période de reproduction, le Faucon d’Éléonore est insectivore, et durant la phase de reproduction, les petits oiseaux migrateurs constituent la majeure partie de son régime alimentaire.
Goéland d’Audouin
Connaissez-vous le Goéland d’Audouin ?
Le Goéland d’Audouin est un Laridé d’assez grande, son manteau et le dessus des ailes sont d’un gris très pâle. La pointe des ailes est noire avec de petites taches blanches qui se présentent comme un rang de perles sur le bord postérieur de l’aile. Le bec, rouge avec un anneau sub-terminal noir et une pointe jaune, paraît sombre vu de loin.
Les jeunes et les immatures ont le dos et les ailes bruns, les pattes grises et le bec gris verdâtre à pointe sombre. Le plumage adulte est atteint progressivement au gré des mues successives au cours de la quatrième année.
L’aire de nidification est circonscrite au bassin méditerranéen. L’Espagne héberge une grande part des effectifs mondiaux essentiellement regroupé dans deux colonies situées dans le delta de l’Ebre et les Iles Chaffarines ( Maroc). En hiver, le Goéland d’Audouin se disperse le long des côtes méditerranéennes et du littoral atlantique entre le Maroc et le Sénégal.
Le Goéland d’Audouin est un oiseau qui dépend essentiellement des ressources marines et ne s’éloigne jamais loin de la mer tout au long de son cycle annuel bien qu’il fréquente parfois d’autres milieux comme les lagunes dans le sud de l’Espagne en période hivernale. En période de reproduction, il fréquente en générale les falaises rocheuses et les îles ou îlots au large des côtes, voire des marais saumâtres et des zones sablonneuses du littoral.
Le Goéland d’Audouin se nourrit essentiellement de poissons (surtout des clupéidés) capturés en mer lorsque ces derniers sont proches de la surface. Il exploite également des ressources alimentaires d’origine humaine, notamment les rejets de pêche, ce qui le place du même coup dans une situation de dépendance vis à vis de la pêche industrielle.
Il est cependant capable de modifier son régime alimentaire en fonction des disponibilités locales.Il peut aussi se nourrir d’invertébrés marins, d’insectes et peut même à l’occasion capturer des passereaux, des rongeurs ou encore des lézards
Le Goéland d’Audouin se reproduit au sein de colonies qui peuvent aller de quelques couples à plusieurs milliers. Les premiers nicheurs s’installent à la mi-avril en Corse, pour repartir vers leurs aires d’hivernage dès le mois d’août. La majorité des colonies sont situées sur des îlots rocheux où les oiseaux occupent de préférence les secteurs plats ou peu escarpés couverts ou non de végétation. Parmi les facteurs qui déterminent le choix de l’emplacement d’une colonie, un minimum de fréquentation humaine et la rareté du Goéland leucophée jouent un rôle essentiel.